Au-dessus des nuages qui couvrent la terre de Paris à Hambourg et au-delà, le ciel est bleu et le soleil brille, comme un été à venir caché là-haut.
Nous redescendons sur terre, dans le présent de l'hiver. Métro, train... Et voici Kiel, la ville la plus nordique de l'Allemagne, le bout du monde, la mer Baltique et la mer du nord.
Voici Kiel, où tombe une fine neige qui fond à peine a-t-elle touché le sol, mais peu à peu demeure sur les toits, les voitures, les arbres. Recouvre de blanc un pré dans un parc où m'ont conduit mes premiers pas. Deux corbeaux noirs s'y sont posés, loin l'un de l'autre. J'atteins la mer, si grise, si lointaine, je n'approche pas de ses bords glissants. Au retour je croise un écureuil qui traverse la route. Mon portable n'aime pas la pluie, ni la neige, il s'est éteint et les troncs aux écorces archaïques, les troncs de nacre et d'ocre comme des âmes mise à vif ne laisseront qu'en moi leur image.
Les étudiants ont tout organisé, les petits fours et les invitations, les lieux et les programmes, ils ont trouvé les mécènes et nous accueillent : Ernesto Estrella, Tom Bresemann et moi, pour une heure de lecture-performance.
Avec quelques mots choisis au fur et à mesure par chacun d'entre eux, ils ont avancé à l'aveugle dans une histoire qui naissait en s'écrivant.
si le mot baguette était pour tous les autres le pain français, Jan-Erik Stolze a eu l'idée d'en faire toute autre chose, c'est donc son texte que je vous propose!
La décision (Bad Segeberg)
Il était une fois un magicien avec une baguette magique.
Il devait décider s’il arrêtait de faire de magie.
Alors, il attendait une personne qui lui devait dire ce qu’il voudrait entendre.
Après une semaine un garçon s’approcha d’une ville.
Il montra la cuisine d’une sorcière au magicien.
Il y avait des mixtures vertes, mais aussi en autres couleurs.
Un chien servait comme objet de recherche.
Le magicien devait transformer le chien en argent.
Mais la sorcière de la cuisine créa un pont pour que le magicien puisse décider s’il devrait arrêter ou non son métier.
Comme le magicien ne réussissait pas à transformer le chien en argent c'est la sorcière qui décida qu’il allait travailler comme Père Noël.
FIN
Et puis j'ai retraversé l'été pour atterrir à CDG.
Il y avait des problèmes de RER...
Merci à Gaelle qui m'attendait à l'aéroport.
A Hilke qui m'a accompagnée dans mon premier voyage
A Catherine qui, dix à douze heures par jour, voire plus, mène d'une main de mère le Centre Culturel Français, et qui m'a reçue, nourrie,comblée tous les soirs dans son antre magique.
A Wolframm, à Birgit, à Sandra à Sybil et à tous les autres, professeurs et élèves qui m'ont accueillie durant ces quelques journées.