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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 11:34

Ils étaient une quinzaine à participer à la première rencontre, à la maison de retraite de la Ville aux Dames. Le doyen nde l'assistance avait 98 ans et n'était pas le moins  engagé!

Soleil, fleurs, tarte aux pommes... C'est dans ce cadre accueillant que nous avons partagé la parole, échangé des souvenirs, retrouvé le goût de l'enfance, et des délicieuses bêtises que nous faisions parfois!

 

 

ON ETAIT JEUNE

 

 

Quand j'avais cinq ans, j'allais à l'école, je portais une petite jupe écossaise et un tablier noir avec un liseré bleu. Les garçons avaient un liséré rouge.

J'étais la plus jeune de ma famille et je me croyais toujours plus bête que les autres.

Je ne pensais qu'à m'amuser

Je ne m'en rappelle pas bien, c'est loin.

J'ai appris à lire, à dessiner et à faire des bêtises.

 

Un jour, en jetant un caillou par la fenêtre ouverte, ma soeur a cassé le broc et la grande cuvette.

On avait une bicyclette à l'âge de quatorze ans, elle a eu la sienne avant moi

Quand j'ai eu la mienne, elle me l'a prise Les freins avaient été changés, ils fonctionnaient mal et quand j'ai vu ma soeur foncer sur le mur, j'ai eu peur pour mon vélo!

J'avais peur de tout mais elle avait peur de rien. Elle avait quand même trois ans de plus!

 

A dire vrai, et à vrai dire, je n'aimais pas aller à l'école. Je connaissais le chemin, mais j'aimais pas y aller.

J'aimais bien m'amuser avec mes petits camarades

 

On jouait aux billes.

On essayait toujours de gagner. Elles étaient grosses comme le pouce. Tu lançais la plus grosse bille, et il fallait s'en rapprocher le plus près possible. Les grosses billes, on les appelait des calots. Elles étaient en terre et d'autres en verre de toutes les couleurs.

 

Moi j'allais à l'école à pied. Ça prenait bien trois quart d'heure.

Quand il pleuvait on mettait une grande capeline. Fallait traverser la voie ferrée. On était 5 -6 avec mon frère, on portait des galoches.

A midi, on mangeait chez une dame à côté. On n'était pas les seuls.

 

Moi un jour, j'ai lavé mon chat, il avait de longs poils et il était plein de puces. Je l'ai lavé et et puis je l'ai essuyé soigneusement. Il n'a rien dit, c'est mon grand père qui a râlé.

 

C'était après la guerre de 14

Nous les enfants, on allait réciter devant le monument aux morts :

« C'est pour ses morts dans l'ombre

ici bien venue

que le haut panthéon élève dans la nue... »

le maitre disait que j'étais fort pour ça. J'aimais bien.

On aimait ça. C'était touchant. On avait onze ans.

 

Une fois j'ai fait l'école buissonière. Mes parents ne l'ont pas su. C'était pour l'édification des communes. On posait l'électricité, je voulais les voir faire...

 

Moi j'habitais loin de l'école, alors on s'attendait pour y aller en bande.


Je me souviens de la remise des prix, le 14 juillet, et de la rentrée le 2 octobre

Une image pour dix bons points

Tableau d'honneur et félicitations

 

On ne faisait pas de gymnastique ni aucun sport.

 

Nous on nous faisait du chant. « De bon matin, le ciel éclaire la terre ...» (elle chante d'une joli voix claire et juste la chanson en entier)

j'avais dix-onze ans

 

Quand on était puni on faisait des tours de cour, quelquefois avec un cahier au dos.

On allait au coin, ou on prenait un petit coup de règle sur le bout des doigts.

 

On jouait à la marelle, à la corde

 

Y'avait des tilleuls ou des marronniers dans la cour.

Le tilleul, on le ramassait, on le faisait sécher et on le vendait pour la coopérative de l'école.

 

Nous on avait la cantine, l'été on mangeait dehors sous les préaus, la maîtresse déjeunait avec nous.

Mais on avait quand même 7 kms à pied.. Ete comme hiver. L'hiver on partait un peu plus tôt.

 

Nous on appuyait sur la sonnette des gens en passant.

 

Quand j'avais des mauvaises notes, maman me tirait les cheveux, elle était pas commode. Je tournais autour de la table pour pas qu'elle m'attrape!

 

Le matin il fallait allumer le poèle à charbon. Je le connaissais bien j'étais à côté!

 

Avant de partir en vacances, on ponçait, on grattait et on encaustiquait les tables, et on nettoyait les encriers. C'était de l'encre violette. On avait des buvards et des protège cahiers. Avec des plumes sergent majors pour faire des pleins et des déliés.

 

On apportait des fleurs à nos maîtresses.

On mettait en cachette les hauts talons trop grands de sa mère.

On était jeune!

 

La prochaine fois, on écrira peut-être un poème ou plusieurs, à partir de ces souvenirs!

 

La rencontre s'est moins bien passée en CLISS (classe d'intégration scolaire). 

Oubliant de leur offrir une activité manuelle parallèle à celle des mots, je n'ai pas canalisé leur inquiétude et leur énergie. Beaucoup d'agitation donc. La proposition était un peu trop difficile pour une première rencontre, elle n'était pas non plus celle que j'avais annoncé à l'enseignante...

Armand m'a cependant offert un beau pliage, un magnifique arbre éventail, et un lien affectif est né, même s'il n'a pas vraiment compris le rapport entre Armand, arme des enfants (ou larme d'enfant, car il a parlé des larmes qui coulent sur les joues)

 

Pas de photos aujourd'hui!

mais j'ai l'intention de faire un tour cet après midi au jardin botanique, alors demain, sans doute, je vous offrirai une ou deux images!

 

 

 

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commentaires

B
<br /> merci Marie Florence pour ta venue à la mafpa , nous attendons avec impatience le jeudi 4 novembre pour t'écouter nous lire des poèmes.<br /> les personnes agées apprécient ta présence<br /> a bientôt<br /> micheline<br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> A tout bientôt donc, lire et inventer ensemble des poèmes!!<br /> <br /> <br /> penséemflo<br /> <br /> <br /> <br />

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